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    L'ambivalence de la RSE. L'illusion de la coordination par le contrat

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    La conception dominante de la RSE – se substituer à la normalisation fordienne – repose sur l'idée que la coordination marchande fondée sur le contrat inter-individuel serait une modalité de coordination qui, non seulement s'oppose à la fois à la normalisation sociale et à la hiérarchie, mais surtout qui, au même titre que la hiérarchie, ne doit rien à la première. L'objet de cette communication est de montrer le caractère illusoire de cette seconde proposition. Il est de bien comprendre l'origine de cette illusion si tenace, qui tient au fait qu'elle parait être la conséquence logique de l'évidence empirique de la première. Pour ce faire, je procède à une appropriation critique des apports de Commons, de l'économie des conventions (théorie de la justification) et de MacIntyre. J'en conclus que la place faite à la liberté, et donc au marchandage, dans les modalités de coordination-régulation est toujours le résultat d'une action collective concertée, en relevant ainsi de la normalisation, et qu'en conséquence "la RSE empiriquement observée" est ambivalente.responsabilité sociale de l'entreprise ; coordination ; économie des conventions ; normalisation ; contrat

    Justice distributive et justice commutative dans la société moderne

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    20 p.L'auteur commence par un rappel de la distinction faite par Aristote qui concerne la justice comme vertu particulière, et non pas ce qu'il appelle la justice totale. Or les théories récentes prises en compte traitent de la justice de l'ordre social, ou encore de la justification des inégalités constatées à cette échelle, c'est-à-dire de la justice totale. Il y a donc lieu de voir s'il est possible de transposer à la justice totale la distinction en question. La possibilité de cette transposition étant acquise, il passe en revue les analyses récentes afin d'en dégager les différences et les limites respectives, en constatant alors que l'une d'entre elles est commune : il n'y aurait qu'un mode de justification en raison dans une société pluraliste-démocratique. L'hypothèse-conjecture alors formulée est que cette limite commune est celle-là même qui conduit à ne prendre en compte que la justice distributive. Afin de démontrer le bien fondé de cette conjecture, l'auteur tente de lever cette limite en traitant du changement que représente historiquement le passage de la Liberté des anciens à la Liberté des Modernes à propos du rapport entre le juste et le bien et en établissant alors la distinction logique entre priorité du juste et priorité du bien. Il disposera ainsi des éléments permettant d'en déduire ce qu'il en est du rapport entre justice distributive et justice commutative dans l'une et l'autre

    Economique, justification marchande et démocratie

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    Pour comprendre les rapports entre l'économie et la démocratie et la place qu'y occupe l'éthique, on doit disposer d'une vision de la modernité. L'objet de cette communication est, après avoir justifié la nécessité de ne pas s'en tenir aux acquis en la matière, d'en proposer une en conjuguant les apports de Marx (vision historique), de Weber (signification), de Commons (action collective instituante d'un ordre), de Giddens (pouvoir, règles/ressources) et de Boltanski et Thevenot (justification commune).démocratie ; économie ; éthique ; rationalité ; modernité

    Le territoire et son patrimoine

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    Dans ce texte, on reprend l'idée avancée dans les développements récents de la science économique normale selon laquelle le territoire serait un espace identifié par des externalités, mais en abandonnant celle qu'il s'agirait d'interactions affectant les utilités sans passer par le marché. On ne retient pas de délimitation a priori de l'économique. On définit le territoire comme un genre de structure sociale, l'autre genre étant une organisation. C'est un espace que l'on peut voir, soit comme le conteneur de ressources - son patrimoine - soit comme le système des règles qui qualifient ces ressources et qui président à leur usage - son institutionnel. Le patrimoine d'un territoire est constitué d'un ensemble de ressources libres, - des ressources naturelles, des ressources-externalités et des produits libres - à la disposition potentielle de ceux qui s'activent dans cet espace. Le concept de patrimoine est donc l'élément central dans le dispositif ainsi élaboré. Il permet d'articuler la proximité physique (géographique) qui est à l'origine des externalités (entre activités) à la proximité sociale qui est nécessaire à la coordination des acteurs et qui tient à l'accès effectif de ces derniers à un même patrimoine. On donne ainsi un sens précis à la proposition selon laquelle le territoire (local) naîtrait de l'articulation de ces deux proximités.territoire ; patrimoine ; institution ; organisation

    Ne pas déserter la science économique pour une illusoire monodisciplinarité... à condition de repenser complètement son objet sur la base d'un socle commun de science sociale

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    Cette communication s'interroge sur la façon dont peuvent être délimitées diverses disciplines au sein de la science sociale et notamment une discipline économique. Une première partie revient sur les deux délimitations "a priori" de l'objet du savoir économique, la délimitation formelle et délimitation substantielle, en les soumettant l'une et l'autre à la critique, critique qui conduit à ne pas s'en satisfaire. Une seconde partie propose une analyse qui fait voir la vie économique comme une entité qui n'existe pas nécessairement dans tout genre de groupement humain et dont le contenu change avec la structure institutionnelle de base des groupements dans lesquels elle est institutionnellement identifiable. La problématique qui commande cette analyse est historique et institutionnaliste, mais aussi pragmatique, dans la mesure où la prise en compte des modalités de justification de cette structure institutionnelle y tient une place centrale. Autrement dit, la délimitation de la vie économique moderne ne peut être pensée qu'au sein d'un socle commun de science sociale.science économique ; science sociale ; théorie économique ; institutionnalisme

    Après-développement ou autre développement ? Un examen des termes du débat

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    L'objet de ce papier est d'examiner le plus «scientifiquement» possible les termes de ce débat. Est-on en présence de divergences de fond ou s'agit-il surtout d'un débat relatif au langage qu'il faut employer pour faire comprendre une position commune et y faire adhérer le plus grand nombre possible de ceux qui perçoivent que l'humanité «va dans le mur» si elle continue sur sa lancée actuelle ? Une prise en compte sans a priori des deux positions en présence débouche sur cette question (I). On ne peut y répondre qu'en se dotant d'une analyse positive conséquente du développement réellement existant, une analyse qui mette en exergue la distance qui existe entre ce dernier et la représentation qu'en donne la science économique dominante (II). Cette analyse permet de clarifier les positions en présence et de mieux voir en quoi elles se différencient au-delà des slogans (III).développement économique ; théorie du développement ; concept ; science économique

    Après-développement ou autre développement ? (Décroissance/développement durable) : un examen des termes du débat

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    On montre dans ce texte pourquoi la tentative récurrente de découpler le développement de la croissance est veine. Ce qui se cache derrière cette tentative est l'impérieuse nécessité de dissocier deux couples, d'une part le couple "développement et croissance d'ordre économique", qui est relatif à cet ordre de socialisation fondé en modernité sur la monnaie et le marché, d'autre part le couple "développement et croissance de nature économique", qui est propre au registre de socialisation ayant trait à l'exploitation de la nature par l'homme, registre qui est présent dans tout genre de société. Cela passe par la construction d'une autre représentation de l'économie que celle offerte par la science économique normale, en reprenant et en poussant jusqu'à son terme la critique de Karl Polanyi concernant le fait qu'elle est fallacieuse. Cette autre représentation permet une clarification des débats actuels. La principale question qui en ressort est la suivante : faut-il une décroissance de l'ordre économique pour assurer, à l'échelle mondiale, un développement de nature économique écologiquement soutenable et socialement équitable ?développement économique ; théorie du développement ; concept ; science économique ; croissance économique ; développement durable

    Développement durable ou décroissance soutenable : faux procès et vrai débat

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    Les deux projets politiques - le développement durable et la décroissance soutenable - sont couramment présentés par leurs partisans respectifs comme des projets alternatifs qui n'ont rien en commun, si ce n'est une préoccupation de préservation de l'environnement bien imprécise. L'objet de cette communication est de présenter une analyse globale dans laquelle ces deux positions politiques sont comprises comme deux solutions particulières à la crise de la première modernité. Cette inclusion dans une même analyse s'avère indispensable pour pouvoir comparer leurs attendus et leurs implications. Elle fait voir que ces deux projets défendent certes deux solutions différentes concernant la seconde modernité à construire, mais ces deux projets ont un "espace" commun.développement durable ; croissance économique ; développement social ; modernité ; décroissance

    Proximité, réseaux et coordination industrielle : quelle articulation conceptuelle ?

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    L'objet de cette communication est de discuter de l'articulation conceptuelle entre "proximité", "réseau" et "coordination", lorsque cette dernière concerne des activités industrielles complémentaires au sens de Richardson (cas particulier où la coordination est une structure de gouvernance industrielle réglant les transactions entre activités productrices et activités utilisatrices des produits des précédentes). Dans une première partie, elle montre très succinctement que ceci n'est pas le cas pour les trois catégories : proximité, réseau et coordination industrielle. La seconde partie présente l'appareillage conceptuel qui conduit à définir un réseau dans des termes tels que l'articulation avec la proximité d'une part et la coordination industrielle d'autre part soit assurée. La troisième étape de la construction passe par l'élaboration du concept de patrimoine en lien avec celui d'externalité et débouche sur le concept de proximité.proximité ; coordination ; réseau ; entreprise ; entreprise industrielle ; territoire

    Degrés d'engagement des individus dans leurs activités et organisation sociale : à partir de condition de l'homme moderne de Hannah Arendt

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    L'objet de cette communication est de prendre la mesure de l'apport de "Condition de l'homme moderne" d'Hannah Arendt, à la compréhension des rapports entre individu et société. Elle commence par revenir sur la définition que H.A. donne de la "vita activa". Elle montre ensuite que la distinction que celle-ci fait entre trois types d'activité ne prend sens qu'avec la séparation, acquise seulement à une certaine étape de l'avancée du processus d'individuation dans l'histoire, entre justification individuelle et justification sociale d'une activité et que ces trois types, comme degrés d'engagement dans la vie active, se rattachent à la justification individuelle. Elle analyse enfin comment s'articulent en modernité justification individuelle et justification sociale, étant entendu que cette dernière est celle des règles qui gouvernent les activités sociales.société ; individualisation ; vie sociale ; action ; règle
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